Tu termines tes journées avec le cerveau en vrac.
Tu es en vacances, mais tu continues à penser à tout.
Pas seulement aux dossiers à finir, non.
Aussi à ce que les autres n’ont pas anticipé, pourraient oublier, n’osent pas alerter.
Tu portes des choses qui ne sont pas dans ta fiche de poste.
Mais tu les fais quand même.
Parce que “c’est plus simple”, “ça évite un conflit”, “personne ne le fera sinon”.
Et tu te dis que c’est ça, être une bonne manager.
Bienvenue dans la charge mentale professionnelle. Celle qui n’apparaît dans aucun tableau de bord, mais qui te suit partout, y compris en congés.
Ce que tu ressens, ce n’est pas “être trop sensible”
C’est porter trop, trop souvent, trop seule.
Et ce n’est pas que dans ta tête.
👉 Une étude IFOP pour WEMIND (2022) montre que 7 femmes sur 10 disent ressentir une charge mentale au travail. (je te mets le lien en PS)
Chez les managers, ce chiffre grimpe encore. Et les femmes sont 2 fois plus nombreuses que les hommes à dire qu’elles “pensent à tout en permanence”.
Pourquoi ? Parce que les femmes managers assument souvent un rôle invisible mais central :
- Prévenir les tensions
- S’assurer que toute l’équipe va bien
- Anticiper ce que personne n’a osé dire
- Recoller les morceaux quand ça dérape
- Écouter, gérer, amortir, ajuster
Le problème, c’est que ce “travail de l’ombre” n’est jamais vraiment reconnu.
Il est pris pour acquis. Et toi, tu finis rincée, sans comprendre pourquoi.
💡 Non, ce n’est pas normal d’être épuisée avant tes vacances !
Tu peux aimer ton équipe, ton job, ton rôle, et avoir besoin de poser ce sac à dos invisible.
Et bonne nouvelle : c’est possible sans tout révolutionner.
Voici 3 leviers concrets pour alléger ta charge mentale pro (même l’été)
Nommer ce que tu fais… mais que personne ne voit
Pendant une journée, note tout ce que tu fais en plus de ton rôle “officiel”.
Exemple :
- Relancer un collègue “parce qu’il oublie toujours”
- Reformuler un message pour éviter que ça passe mal
- Gérer l’ambiance pendant une réunion tendue
Ce simple inventaire permet de prendre conscience de ta charge réelle. Et souvent, ça suffit à déculpabiliser.
💡 Astuce : fais-le aussi pour ta charge mentale personnelle. Tu verras à quel point tu portes sur les deux fronts.
Dire stop à la stratégie de l’éponge
Tu n’as pas à tout absorber.
Et tu n’as pas à faire les choses à la place des autres “pour aller plus vite”.
Teste cette phrase en équipe :
“J’ai besoin qu’on se partage ce sujet, pour ne pas tout porter seule.”
C’est simple, clair, et tu restes alignée.
Et si tu es en vacances, programme un message à ton équipe avant de partir :
“Je fais le choix de me reposer pleinement et je vous fais confiance pour gérer ce qui se présente. Vous avez les ressources pour le faire.”
Tu verras : ça libère. Et ça responsabilise.
Faire confiance… jusqu’à preuve du contraire
Tu n’es pas responsable de tout ce que les autres font (ou ne font pas).
Tu peux déléguer sans culpabiliser et laisser les autres expérimenter, même s’il y a des couacs.
Ce n’est pas de l’irresponsabilité. C’est du leadership durable.
Ce que je dis souvent en coaching ?
“Tu ne peux pas respirer pour tout le monde.”
Alors cet été, et si tu t’accordais une vraie pause du rôle de tampon, de repère, de repasseuse émotionnelle ?
Tu verras : le monde continuera de tourner.
Et toi, tu reviendras plus claire, plus alignée, plus légère.
Comme promis, le lien vers l’étude si tu veux approfondir
👉 Étude IFOP x Wemind (2022) – Les femmes et la charge mentale professionnelle
Et toi, tu ressens cette charge invisible au travail ?
Tu veux qu’on en parle ensemble ?
📌 La semaine prochaine :
Je te proposerai 3 micro-exercices pour lâcher prise, sans perdre pied.
Et d’ici là, prends soin de toi,
Sabine 🌞
PS : Si tu as envie que je parle ici d’un de tes défis, retrouve-moi sur Linkedin
