Tu n’es pas une machine (et ton cerveau non plus).
Camille a mis son téléphone en silencieux.
Elle est en vacances, en pleine nature.
A priori, tout va bien.
Et pourtant, son cerveau tourne :
→ Elle pense à ce qu’elle aurait dû dire à son équipe avant de partir.
→ Elle refait une discussion en boucle.
→ Elle anticipe ce qu’elle devra rattraper à la rentrée.
Son corps est en congés.
Mais son mental est resté en réunion.
👉 Camille n’est pas un cas isolé.
Je l’ai vue mille fois… et je l’ai vécue moi-même.
Pendant mes 25 années dans l’Industrie, j’étais incapable de “ne rien faire”.
Je confondais repos et immobilité.
Je culpabilisais dès que je ralentissais.
Et quand je tentais de couper, mon cerveau reprenait le contrôle.
Résultat ? J’étais physiquement en pause, mais mentalement en hyperactivité.
Tout le temps.
Aujourd’hui, je le dis souvent en coaching :
“Lâcher prise, ce n’est pas abandonner. C’est faire de la place.
Lâcher quelque chose pour prendre autre chose, que tu choisis, que tu veux.
Si tu ne laisses pas la place, comment veux-tu que du nouveau entre dans ta vie ?”
Et bonne nouvelle : ça s’entraîne.
Pas besoin de 3 semaines de méditation en silence.
Juste de quelques instants conscients, chaque jour.
Voici 3 micro-exercices que je te propose de tenter pour lâcher prise (même si tu n’y arrives jamais)
Le rituel “pause corps” – 1 minute pour revenir ici
Pose les pieds au sol. Allonge ton souffle.
Respire en conscience.
Observe ce que tu ressens physiquement, là, maintenant.
Sans juger. Sans analyser. Juste observer.
Ce simple retour au corps, aussi banal soit-il, fait taire le mental pendant quelques secondes.
C’est un muscle à entraîner, pas une performance à réussir.
💡 À tester : juste avant un repas, ou quand tu montes dans la voiture.
Le carnet du “je n’ai pas à” – pour poser ce que tu lâches
Chaque soir, prends 3 minutes pour écrire une phrase qui commence par :
“Je n’ai pas à…”
Par exemple :
- “Je n’ai pas à répondre tout de suite.”
- “Je n’ai pas à tout comprendre.”
- “Je n’ai pas à être parfaite.”
Tu verras : ton cerveau va résister.
Mais à force, il va relâcher.
Et tu reprendras la main.
Le challenge “24h sans contrôler” – pour tester l’inconfort en douceur
Choisis une journée où tu ne relances pas, ne vérifies pas, ne corriges pas ce que font les autres (ou ce que fait ton ado 🙃).
Tu regardes, tu laisses faire.
Tu observes ce que ça te fait.
Le but n’est pas d’être passive.
Le but est de te rendre compte de tout ce que tu fais… par automatisme.
Et si tu rates ?
Tant mieux : tu apprendras où ça bloque.
Lâcher prise, c’est aussi s’autoriser à ne pas réussir du premier coup.
Ce que tu peux retenir de tout ça
Tu peux être compétente, fiable, présente…
Et t’accorder un espace de respiration mentale.
Tu peux être engagée
Sans être aux commandes en permanence.
Et surtout :
Tu ne peux pas accueillir du nouveau si tu n’as pas libéré de la place.
Et ça, c’est aussi du leadership.
Cette semaine, essaye un de ces 3 exercices. Juste un. Et observe.
Et si tu veux qu’on en parle ensemble →
📌 La semaine prochaine :
On parlera de ton temps.
Et de comment reprendre le contrôle sans t’épuiser à le remplir.
Et d’ici là, prends soin de toi,
Sabine 🌞
PS : Si tu as envie que je parle ici d’un de tes défis, retrouve-moi sur Linkedin