Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Forte de plus de 30 ans d’expérience dans ces secteurs, j’ai eu la chance de participer à des projets passionnants et de relever de nombreux défis.
Mon mandat en tant que Députée, de 2017 à 2022, a enrichi mon parcours en m’offrant une expertise précieuse en Affaires Publiques et Relations Institutionnelles, élargissant ainsi mes compétences.
En parallèle, je suis fière de présider l’association Procamex Pays d’Arles et Vaucluse, qui accompagne les entreprises dans leur développement à l’international.
Procamex accompagne activement les acteurs économiques locaux et contribue à leur rayonnement au-delà des frontières.
J’ai consacré ma vie à bâtir une carrière en phase avec mes passions, que ce soit comme directrice commerciale au port de Marseille, députée ou consultante.
Chaque étape de ma vie professionnelle est une occasion d’élargir mes compétences et d’explorer de nouveaux horizons.”
Qu’est-ce qui, selon vous, a radicalement changé ces 3 à 5 dernières années dans le métier de manager et la gestion d’équipe intergénérationnelle ?
Cela a bouleversé les approches classiques du management.
Une autre transformation majeure est l’intégration croissante des technologies dans la gestion des équipes.
Ces outils permettent de collaborer plus efficacement, mais peuvent aussi nuire aux relations humaines si on ne reste pas vigilant.
Enfin, le rôle du manager évolue : il ne s’agit plus seulement de diriger, mais aussi d’écouter, de fédérer et d’instaurer un climat de confiance pour que chacun puisse donner le meilleur de lui-même.”
Comment avez-vous réussi à gérer ces changements ?
Selon moi, déléguer ne se limite pas à confier des tâches.
Cela signifie responsabiliser les collaborateurs, leur donner une autonomie réelle et attendre d’eux un retour structuré sur leurs actions.
Au port de Marseille, par exemple, j’avais sous ma responsabilité des équipes très diversifiées, à la fois en termes de générations et de parcours.
J’ai appris qu’il est essentiel d’instaurer un dialogue transparent, de valoriser les réussites et de gérer avec tact les égos et les rivalités.
Je crois aussi beaucoup en l’exemplarité.
Un manager doit incarner les valeurs qu’il souhaite voir dans son équipe.
C’est cette cohérence qui permet de bâtir une relation de confiance durable.”
Selon vous, quels sont les 3 points de vigilance pour une femme qui prendra un poste comme le vôtre en 2025 ?
1. Apprendre à gérer les égos dans des environnements majoritairement masculins :
Il faut savoir s’affirmer tout en trouvant des moyens subtils d’instaurer le respect. Cela demande une combinaison d’écoute, de diplomatie et de fermeté.
2. Ne jamais négliger la formation continue :
J’ai repris des études à 37 ans pour parfaire mes compétences en logistique.
Cela m’a permis de rester pertinente et crédible dans un secteur en constante évolution.
3. Cultiver son équilibre personnel :
En tant que femme, on doit souvent jongler entre des responsabilités professionnelles et familiales.
Il est crucial d’apprendre à poser des limites pour ne pas s’épuiser.
Selon vous, quel est le sujet dont on ne parle pas assez sur LinkedIn dans le management ?
Un autre sujet est celui de la délégation. Beaucoup de managers craignent de perdre le contrôle en déléguant, mais ils ne réalisent pas que cette approche, lorsqu’elle est bien menée, renforce la confiance mutuelle et fait émerger des talents.
Enfin, il faut aborder davantage la réalité des sacrifices personnels derrière une carrière.
Construire une trajectoire exigeante nécessite de faire des compromis, mais cela peut être source d’inspiration pour d’autres ».

Le mot de la fin
« Prendre sa place, oser partager ses idées et construire avec audace.
Ce sont ces principes qui m’ont permis de relever des défis variés, toujours en phase avec mes valeurs. »
⇒ Inspirante n’est-ce pas ?