Ce n’est pas ton agenda qui te contrôle (enfin, pas forcément)
Claire avait promis de “lever le pied” cet été.
Elle s’était jurée que cette fois, elle ne referait pas comme l’année dernière.
Pas de visio pro à 21h.
Pas de point RH improvisé.
Pas de “juste un appel rapide” avec son DG.
Elle voulait profiter, souffler, reprendre un peu de recul.
Mais très vite, les messages se sont empilés.
Un collaborateur en retard sur un projet.
Un client stressé par la rentrée.
Un mail qu’elle a ouvert « juste pour voir »… et qui a relancé la machine.
Et puis il y a les enfants à gérer, les courses à faire, les rendez-vous médicaux, les vacances à organiser, le mail du coach sportif qu’elle n’a jamais eu le temps de reprogrammer…
Le résultat ?
Claire ne court pas partout, non.
Elle fait tout, doucement. Mais tout, quand même.
Et à la fin de la journée, elle se sent vidée.
Pas par manque de temps.
Mais par l’absence d’espace.
Et toi, tu ressens ce glissement aussi ?
L’impression que l’été devait être léger, mais que tu restes la même… juste dans un autre décor ?
Moi, je l’ai vécu chaque été quand j’étais manager dans l’industrie (pendant 25 ans).
Je croyais que juillet-août, c’était fait pour respirer.
Je me disais que j’allais retrouver de la marge, reprendre du recul, prendre soin de moi.
Mais à peine la fin juin passée, les créneaux se remplissaient.
On me disait : “On va caler ça tranquillement en août, il n’y aura pas grand monde.”
Et moi, j’acceptais.
Je voulais être disponible, montrer que je suivais, soutenir les équipes.
Je pensais que si je n’étais pas “là”, on penserait que je n’étais pas engagée.
Alors j’ouvrais des plages dans mon agenda.
Mais je n’y mettais jamais mon nom.
Il y avait les autres, les urgences, les imprévus, les mini-faveurs…
Mais jamais moi.
Et ce qui devait être une période de respiration devenait…
une période “moins pire”.
Pas de quoi se ressourcer. Juste de quoi tenir jusqu’à septembre.
J’avais du temps disponible, mais aucun temps pour moi.
🧠 Ce que j’ai compris depuis, c’est que reprendre la main sur son temps, ce n’est pas mieux s’organiser.
C’est d’abord reprendre le droit d’en disposer librement.
C’est affirmer que ton temps t’appartient, même (et surtout) quand il est “libre”.
Et ça commence par poser un cadre intérieur, puis le traduire concrètement.
Je te partage 3 idées simples à tester cet été pour reconquérir ton espace mental
Bloque du temps pour “ne rien faire” — en vrai
Choisis un créneau dans la journée. Même 20 minutes.
Tu l’inscris dans ton agenda comme un rendez-vous avec toi.
Tu ne le justifies pas. Tu ne le remplaces pas.
Ce n’est pas du “vide”. C’est un espace de récupération cognitive.
Et tu verras : ça change tout.
💡 À faire si possible au même moment chaque jour, pour créer un ancrage.
(Moi j’ai créé une récurrence dans mon planning, appelé PAUSE)
Fais le tri entre ce que tu peux faire et ce que tu veux faire
Pendant 2 jours, observe toutes tes réponses “par défaut” :
– “Oui, je peux prendre ce call”
– “Oui, je peux relire ce doc”
– “Oui, je peux avancer là-dessus avant la rentrée”
Puis, pose-toi cette question simple :
“Est-ce que je veux faire ça maintenant ?
Ou est-ce que je remplis juste un vide ?”
Tu verras à quel point ton agenda s’allège quand tu n’y indiques que ce que tu Veux.
Choisis un mot-clé pour ta journée
Chaque matin, au lieu d’une to-do, choisis une intention.
Un seul mot qui te guide.
Exemples : lenteur – présence – clarté – joie – légèreté
Ce mot devient ton filtre.
Il t’aide à décider ce que tu fais, ce que tu laisses. Et comment tu veux vivre ta journée.
C’est simple et pourtant : tu redeviens maîtresse de ton temps intérieur juste avec un mot.
Ce que tu peux retenir de tout ça ?
Tu peux être une manager engagée, performante, fiable…
Et décider que ton agenda n’est pas en open bar.
Tu peux rester disponible sans sacrifier ton espace mental.
Et tu peux choisir ce à quoi tu dis oui, sans te justifier.
Ton temps est précieux.
Et tu es la seule à pouvoir lui donner sa juste valeur.
Et si tu veux qu’on en parle ensemble →
📌 La semaine prochaine :
On parlera de déconnexion intérieure : pas celle qui coupe du monde, mais celle qui te reconnecte à toi.
Et d’ici là, prends soin de toi,
Sabine 🌞
PS : Si tu as envie que je parle ici d’un de tes défis, retrouve-moi sur Linkedin