1- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Mon fil rouge : Les environnements multiculturels, les projets de transformation, et surtout, la capacité à fédérer autour d’un projet commun, que l’on soit manager hiérarchique ou non.
Aujourd’hui, je coordonne une mission transverse où ma posture d’entraînement par l’influence prend tout son sens. »
2- Qu’est-ce qui, selon vous, a radicalement changé ces 3 à 5 dernières années dans le métier de manager et la gestion d’équipe intergénérationnelle ?
Les nouvelles générations veulent comprendre, questionner, dialoguer. Elles ont besoin de sens, de co-construction. Il ne s’agit pas de céder à tout, mais d’accepter le débat, de poser un cadre clair, puis de trancher. L’autorité sans échange ne fonctionne plus.
En parallèle, tout s’accélère. On n’a plus le luxe du séquentiel. Chaque sujet devient un projet, chaque décision nécessite d’intégrer plusieurs prismes dès le départ. Et cela, les profils plus expérimentés le vivent parfois avec difficulté. Nos cerveaux ne vont pas aussi vite que le tempo imposé par les organisations. Le manager doit composer avec cette tension et éviter de générer du mal-être. »
3- Comment avez-vous réussi à gérer ces changements ?
Enfin, j’encourage toujours les échanges directs. Je ne veux pas être l’arbitre des tensions.
Mon objectif : que les équipes fonctionnent en autonomie, avec responsabilité et transparence.
Je me vois comme un chef d’orchestre : si ça tourne sans moi, c’est que c’est réussi. »
4- Selon vous, quels sont les 3 points de vigilance pour une femme qui prendra un poste comme le vôtre en 2025 ?
- Osez vous faire accompagner : « N’attendez pas d’être en difficulté pour chercher du soutien. Le coaching m’a énormément apporté… mais je l’ai découvert tard. Un regard extérieur peut tout changer, même en dehors d’une crise. »
- Soyez vous-même : « Il n’y a pas une seule bonne posture managériale. L’important, c’est d’être authentique, alignée avec qui vous êtes. On peut être exigeante, réservée, empathique… tant qu’on reste sincère. »
- Protégez votre empathie : « C’est une force, mais elle peut devenir un piège. Apprendre à poser ses limites, à ne pas absorber toutes les émotions des autres, est une clé pour durer. »
5- Selon vous, quel est le sujet dont on ne parle pas assez sur LinkedIn dans le management ?
Le mot de la fin
C’est l’authenticité qui fait la différence. Assumer qui l’on est, même avec ses doutes, ses limites, ses émotions – c’est aussi ça, être un leader.
Parce qu’un manager sincère, c’est un manager qui fédère. Un manager qu’on suit, pas par contrainte, mais par conviction.»
Le mot de Sabine
Un aspect qui n’avait pas encore été exploré ici c’est cette fracture dans les entreprises qui ont des difficultés à intégrer / fidéliser la Genz et en même temps, positionne les +45 ans déjà en retrait.
